Pulsar

Le Fooding

17/08/2017

Avec son air de loft clair (bois blond, appliques d’atelier, expos tournantes), ce bistrot de haute réputation (il fut naguère celui de Ghislaine Arabian !) semble avoir retrouvé l’envie de bien faire. Architecte reconverti, Jean-Charles Lecointre, s’y est attaché les services de Damien Laforce (ex- second de Bloempot) pour hisser Sébastopol en pôle position du bon goût lillois, avec de remuantes petites assiettes. Ce soir-là, pêchées à la carte : frétillant tartare de daurade au couteau, lié à la crème pâtissière salée-citronnée, chips de ciboulette ; œuf parfait et artichauts rissolés entiers ; bouquets de chou fleur déshydratés puis réhydratés à la bisque d’étrille et armagnac, jaunâtre et bizarroïde ; joues de bœuf gaillardes terrées sous une lave de pommes de terre et pourpier, avec des carottes en trois façons (pickles, rôtie, crème) – ou lotte voluptueuse, écume citronnée, asperges et betteraves naines attendries au beurre ; puis, sous une coupole de meringue française, une glace au miel crémeuse en diable, associée à une meringue entière semi-liquide. Côté cave, peut mieux faire. En bio : saint-chinian de Canet-Valette (6 € le verre) ou haut-médoc du Château Lieujean (34 € la bouteille). Plat du jour (midi en semaine, ex : quasi de veau, velouté carotte-poireau) 14 €. Assiettes 8-32 €. // A.A.